La prise en charge en optique a augmenté de 55% en 2006 à 71% en 2015, mais les comptes nationaux nous montrent qu’en 2016, les soins d’optique et les soins dentaires sont encore financés par les patients eux-mêmes à 22% et 23% respectivement. Pour comparer, les patients ne financent que 2,3% de leurs soins hospitaliers.
Les retraités sont bien sûr les plus désavantagés — leurs besoins sont bien plus élevés et, en bénéficiant d’aucune prise en charge d’un employeur, ils sont contraints à payer l’intégralité de leur cotisation. Les retraités ont donc un reste à charge moyen de 400 euros pour leurs lunettes.
Les audioprothèses représentent un coût encore plus onéreux. Selon l'autorité de la concurrence, le coût moyen d’un appareil auditif est de 1.500 euros par oreille. Après remboursement des mutuelles santé et de la Sécurité sociale, un patient dépense 1.000 euros de sa poche pour bénéficier d’une seule prothèse auditive et donc 2.000 euros pour équiper ses deux oreilles.
La Ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn dit vouloir "aboutir à la création d'un panier de soins 'standard' pour lequel le patient n'aura aucun reste à charge”. Elle précise, "Il n'est donc pas question de supprimer le reste à charge pour toutes les lunettes, audioprothèses et prothèses dentaires (…) Mais nous tiendrons notre engagement de proposer aux patients une offre sans reste à charge pour ces produits de santé essentiels du quotidien. Car si le niveau de reste à charge moyen est faible (8,4 % en 2015), il cache des disparités et des problèmes d’accès aux soins majeurs sur certains postes”.
Difficile de dire quelle forme ce “panier de soins” prendra. Les discussions continuent entre les politiques et les autres acteurs concernés; le gouvernement compte dévoiler un premier projet d’ici l’été 2018.
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